Le thème du gigantisme dans Gargantua.
Dans Gargantua, un des thèmes clé est le gigantisme.
Tout y est grand, géant, énorme, à la limite du ridicule. L’auteur Rabelais évoque des grands chiffres, des volumes gigantesques, des nombres imprononçables, des superficies disproportionnées.
Au début, on assiste à la naissance d’un géant. Pour exprimer le gigantisme, entre les chapitres 7 et 13, le sujet est principalement consacré à l’enfance de Gargantua. Des grands chiffres sont énoncés. Il y a des hyperboles avec une numération « Gargantua mobilise dix et sept mille neuf cent treize vaches » pour l’allaiter (chapitre 6). Gargantua noie des Parisiens « « en noya deux soixante mille quatre cent dix-huit » (chapitre 16). « pour son pourpoinct furent levées huyt cens treize aulnes de satin blanc… » tout ce qui est nécessaire pour le vêtir. Cette énumération de plusieurs chiffres peut paraître compréhensible, mais l’accumulation de tous ces chiffres devient irréaliste.
Par la suite, Rabelais utilise l’accumulation de termes, un style d’énonciation sans limite pour également exprimer le gigantisme. Le lecteur peut comprendre au travers d’un chapitre consacré aux vêtements de Gargantua une suite de paragraphes « pour sa chemise ; pour son pourpoint, pour ses chausses ».
De même, dans le premier chapitre, les verbes sont énoncés les uns à la suite des autres pour décrire les activités de Gargantua. « il pissait sur ses chaussures » (…) « écorchait tous les matins le renard ».
Enfin, l’on peut constater que tout est exprimé avec abondance chez Gargantua. Il y a la joie de vivre, mais surtout la joie de manger de manière disproportionnée. Gargantua est né durant la période du carnaval où tous les excès sont permis. Il est né le 3 février, donc avant le Carème, qui lui-même est précédé du carnaval, dont le mardi gras est le dernier jour.
Dès la naissance de Gargantua, une grande importance est accordée à la nourriture et en particulier à l’excès de nourriture. «