Gargantua, le premier chapitre vii
Nous allons nous demander en quoi le premier paragraphe du prologue donne le ton de l’œuvre Gargantua Pour cela nous verrons que l’entrée en matière est surprenante, puis nous nous interrogerons sur le sens qu’il faut donner à l’évocation de la double nature des Silènes, puis à la façon dont il présente la double nature de Socrate présentation des mouvements du texte :Lignes 1 à 5 : Une entrée en matière étonnante Ligne 5 à 14 la double nature des Silènes Lignes 14 à 27 la double nature de Socrate Ier mouvement : ligne 1à 5 un prologue étonnant ?· L’entrée en matière peut sembler étonnante parce qu’elle est à la fois comique et élogieuse. En effet, les …afficher plus de contenu…
Celui-ci ne peut que sourire en étant associé, au conditionnel, à une réaction comique : il trouverait que Socrate ne vaut pas une « pelure d’oignon » s’il le voyait. De plus, la très longue énumération de quatorze éléments risibles insiste sur l’extrême bizarrerie de Socrate (l’hyperbole « tellement », qui ouvre cette énumération, le montre déjà). Presque tout dans cette énumération fait ressortir l’étrangeté ridicule du personnage: le chiasme raille son attitude physique («laid de corps et de maintien risible»), les comparaisons qui déprécient parallèlement des éléments de son visage ( «le regard d’un taureau, le visage d’un fou»), les éléments parallèles qui évoquent ses mœurs («simple dans ses mœurs, rustique dans ses vêtements»), le jeu, en chiasme encore, sur sa «fortune» matérielle et sentimentale