Generation
| |Texte Génération (Ouest France) | |
Keltoum Salhi fait partie de la première génération. Née en 1935, cette algérienne a grandi dans une famille très pauvre près de Chlef. En 1954, après un terrible tremblement de terre ravageant la région, elle fuit le pays pour partir à Paris avec son mari (Ahmed) et sa fille qui vient de naitre (Fatima). Elle accouche ensuite de 7 autres filles et de 3 garçons.
Keltoum a vécu une vie difficile puisqu’en 1980, son mari meurt d’une congestion cérébrale. Malgré qu’elle n’a jamais porté le voile et n’envisage pas de retourner en Algérie, elle reste très attachée à L’islam. Elle écoute Radio Orient et regarde les émissions religieuses. Elle veut même être enterrée en Algérie.
Fatima, elle fait partie de la deuxième génération. C’est l’ainée des enfants Salhi (fille de Keltoum).
Aujourd’hui, à 54 ans, Fatima se sent rennaise sans religion. Cependant, elle ne parle pas l’arabe, mais elle n’oublie pas l’Algérie. Elle pratique l’hospitalité, mange un peu de porc et sait préparer le couscous. Elle a du respect envers sa mère, elle ne fume pas et ne bois pas d’alcool devant sa mère.
Samia, elle fait partie de la troisième génération. C’est la fille ainée de Fatima. Cette Rennaise, née en 1978, a gardé le nom de son père qui est français. Elle aussi n’oublie pas ses origines. Elle réclame des recettes de chorba, couscous, makrout à sa grand-mère (Keltoum) avec qui elle est très proche.
Lunis, lui fait parti de la quatrième génération. Ce français de 5 ans, avec son quart de sang algérien, aime les dessins animés japonais. Lunis n’est pas un garçon roi, il passe déjà l’aspirateur à son âge.
On peut parler de continuité dans cette