Geneviève lhermitte
Geneviève Lhermitte, une mère ou une femme psychologiquement dépassée? « A perdre la raison », film inspiré librement de l’affaire Lhermitte et réalisé par Joachim Lafosse, a été acclamé à Cannes, et a fait aussi sujet de polémique en Belgique.
Il traite la déroute psychologique d’une femme et un contexte familiale qui contribue à une spirale autodestructrice, avec Emilie Dequenne (Murielle), Tahar Rahim (Mounir) et Niels Arestrup (André Pinget).
Amour passionné entre Murielle et Mounir. Depuis son enfance, le jeune homme vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie matérielle aisée. Quand le jeune couple décide de se marier et d’avoir des enfants, la dépendance de ceux-ci envers le médecin devient plus considérable. Murielle va se sentir oppressée, et ensuite va perdre la raison…
Pour répondre à cette thèse, nous allons envisager l’argumentation par deux aspects, l’un positif et l’autre négatif, suivant des propos nuancés qui développeront la douleur des victimes et la sensibilité du public, la démarche du réalisateur, la volonté de comprendre, la liberté d’expression et la liberté des victimes. Quand Joachim Lafosse a annoncé son intention de faire un film inspiré de l’affaire Lhermitte, beaucoup ont crié scandale. Certes, il est peut-être trop tôt pour la réalisation d’un tel film, qui va dépendre aussi de la sensibilité du public, car la douleur est encore à vif pour certains et pour les victimes. Mais depuis quand y a-t-il une date de péremption pour la douleur d’une famille ? Cette souffrance restera éternelle. Mais cette affliction ne s’attache pas seulement à cette pauvre famille, elle se trouve au fond de nous, et nous enferme dans nos angoisses. C’est un choc émotionnel et moral, dont on ne peut se débarrasser. Attendre encore bien des années avant la sortie d’un tel film n’est pas nécessaire, car à priori, nos impressions, ressentis, émotions et chagrins restent