Georges perec
(1936-1982)
L'œuvre de Georges Perec s'articule autour de l'analyse du quotidien, le recours à l'observation et à l'autobiographie ainsi que le goût des histoires mais malgré sa quête identitaire et l'angoisse de la disparition, jouer et notamment jouer avec les mots est une des caractéristiques fortes des travaux de Perec.
"Si je tente de définir ce que j'ai cherché à faire depuis que j'ai commencé à écrire, la première idée qui me vient à l'esprit est que je n'ai jamais écrit deux livres semblables, que je n'ai jamais eu envie de répéter dans un livre une formule, un système ou une manière élaborée dans un livre précédent. (…)En fait, me semble-t-il, au-delà de ces quatre pôles qui définissent les quatre horizons de mon travail-le monde qui m' entourent, ma propre histoire, le langage, la fiction-, mon ambition d'écrivain serait de parcourir toute la littérature de mon temps sans jamais avoir le sentiment de revenir sur mes pas ou de remarcher dans mes propres traces, et d'écrire tout ce qui est possible à un homme d'aujourd'hui d'écrire : des livres gros et des livres courts, des romans et des poèmes, des drames, des livrets d'opéra, des romans policiers, des romans d'aventures, des romans de science-fiction, des feuilletons, des livres pour enfants…" "Penser/classer", Georges Perec, La librairie de XXI° siècles, [Seuil]
L'enfance
Son père, Icek Peretz (1909-1940), et sa mère, Cyrla Szulewicz (1913-1943), tous deux juifs d'origine polonaise, se marient en 1934. Georges Perec naît le samedi 7 mars 1936 vers 21 h dans une maternité du 19e arrondissement de Paris. Il passera sa petite enfance rue Vilin dans le quartier de Belleville.
Engagé volontaire contre l'Allemagne dans la guerre franco-allemande de 1939, Icek Peretz est mortellement blessé en juin 1940. En 1941, la mère du petit Georges, pour lui sauver la vie, l'expédie à Villard-de-Lans par un train de la Croix-Rouge. Il y est baptisé et son nom, francisé, devient