Gernikako Arbola
I- Introduction
1) L'oeuvre :
« Gernikako arbola » (« l'arbre de Guernica » et une chanson de José Maria Iparraguirre devenue l'hymne non officielle basque. Elle a été étrennée dans le café San Luis à Madrid en 1853 et c'était une improvisation, accompagnée au piano par l'enseignant Juan Maria Blas de Altuna. Iparraguirre a improvisé l'hymne mais n'a jamais annoté la musique. C'est pour cette raison que l'on se retrouve en présence de diverses versions.
Aujou
2) L'artiste :
José María Iparraguirre Balerdi (1820 – 1881), poète, bertsulari et musicien basque.
En vérité, Iparraguirre se présente dans le monde basque comme un être à part, bousculant les habitudes et les traditions. Il est vrai que sa destinée est singulière et quasiment digne de légende ; il est et sera le romantique basque par excellence.
Doué d’une belle voix de baryton il se produira sur diverses scènes, en France, en Italie, en Angleterre, recueillant ainsi le qualificatif de arlote, c’est à dire vagabond.
3) Contexte historique :
L'abre de Guernika :
Le chêne de Guernika est le symbole le plus universel des Basques. C'est à son ombre que se tenaient, à partir du XVème siècle, les Assemblées des Juntes Générales auxquelles assistaient les représentants des diverses communnes de la Biscay, afin de régler les lois et les libertés des Basques.
Après son exil à Londre, Iparraguirre rentre au Pays Basque où il se rend compte de l’inquiétude qui y règne en au sujet des fueros, ces fueros que le gouvernement veut modifier par l’intermédiaire du Parlement, alors que, depuis quelques siècles, c’est le Roi qui vient jurer qu’il les respectera. Pour seule riposte, le poète utilisera ses propres armes, le poème chanté à la gloire de l’arbre de Guernica, symbole des libertés basques.
4) Contexte artistique :
Pendant des siècles —les chansons basques les plus anciennes datent du XIVe siècle— s’est perpétuée une