2. ÉTUDE DES PERSONNAGES
Wladyslaw Szpilman
Wladyslaw est un pianiste professionnel et a une âme d’artiste. Sensible mais réservé, il fond en larmes (pour la première fois depuis le début de la guerre) lorsqu’il apprend la victoire des Allemands sur Paris.

Fataliste, il tente néanmoins de modifier sa perception de la réalité au contact de Yehouda Zyskind, un ami « optimiste convaincu » (p. 82) : « Après l’assassinat de Yehouda Zyskind, j’ai eu du mal à garder l’espoir, d’autant qu’il n’y avait plus personne pour tout m’expliquer en détail et me dessiller les yeux… » (p. 83)

Il est également fier et a pitié des peureux, même de son père : « Tournant la tête, j’ai découvert mon père agenouillé (p. 55)

sur le macadam trempé, en larmes, qui suppliait les policiers de nous épargner. Comment pouvait-il s’avilir à ce point ? »

Sa mère
Les signes de l’âge la marquent plus durement durant la guerre : « Sa chevelure jadis si belle, si bien entretenue, tombait (p. 140)

en mèches livides et désordonnées sur ses traits creusés par l’anxiété ; ses yeux d’un noir intense étaient éteints. »

Plus impulsive que ses filles, elle est sensible, dévouée envers sa famille, aimante et douce : « Elle nous offrait un (p. 84)

élément de stabilité auquel nous pouvions nous raccrocher, veillant à ce que la table soit toujours joliment dressée. »

Elle possède un sens inné du devoir et demeure elle aussi fataliste, tout comme Wladyslaw.

Son père
Violoniste, il s’évade de la réalité en jouant de son instrument de longues heures durant. Au cours de la guerre, il voue une « nostalgie grandissante à un Sosnowiec fortement idéalisé » (p. 48), sa ville natale. C’est un bon vivant, il est gourmand, optimiste, rêveur et sarcastique : « Il multipliait les courbettes devant les Allemands avec une grâce ironique que l’on ne pourrait décrire. » (p. 51)

Wilm Hosenfeld
Il est grand, courageux, à l’allure élégante et imposante. Protecteur, c’est un fervent catholique