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Les rapports maitre-valet
Don Salluste est un maître absolu, Ruy Blas lui est un simple valet et est entièrement soumis.
C’est Don Salluste qui décide de tout, Ruy Blas n’a pas son mot à dire comme nous le montre les longues interventions du maître : de la ligne 14 à 33 puis de la ligne 46 à 64. Don Salluste donne des ordres au valet avec l’utilisation de l’impératif : « Ecrivez » l.16 ; « Ah! Signez » l.32 ; « Ecrivez » l.46 ; « Signez de votre nom » l.49. Les didascalies montre que Don Salluste est bien le maître du jeu, il dirige le valet : « Il fait signe à Ruy Blas de s’assoir à la table ou sont les plumes et les écritoires. Ruy Blas obéit » « Il fait signe à Ruy Blas de se rasseoir à la table » Les didascalies nous montres aussi la soumission et la peur qu’exerce le maître sur le valet : « Ruy Bals obéit » « Ruy Blas, après avoir obéit » «Ruy Blas, s’inclinant » « Ecoutant ». Le maître domine le valet, il est supérieur à lui car il Don Salluste est un noble et Ruy Blas un simple Valet. Pour cette raison Don Salluste parle beaucoup de lui, de ce qu’il pense et ce qu’il fait avec le pronom « je » : « je dicte » l.24 ; « je mets tout à ses pieds que je baise » l.27 ; «J’y suis expert » l.29 ; « je pars ce soir, et je vous laisse ici » l.39 ; « Je vous veux faire un destin plus large » l.44.
Ruy Blas, le valet, obéit sans discuter les ordres mêmes si ceux-ci peuvent le surprendre. Il ne s’oppose pas au maître, il ne réagit pas et obéit, on le voit dans les didascalies « s’inclinant » « Ruy Bals obéit » « Ecoutant ». Il ne conteste donc pas les décisions du maître. Ruy Blas s’adresse à Don Salluste en l’appelant « Monseigneur » l.2.11.35.44 ou « Excellence » l.6.
Ruy Blas est donc complètement effacé (peu d’intervention) derrière un maître qui le soumet en lui donnant des ordres (utilisation de l’impératif) et domine en exerçant de l’influence sur lui et même parfois en lui faisant peur. Il faut dire aussi que Ruy Blas le valet est un peu naïf