Globalisation financière
La planète est engagée depuis plusieurs décennies dans un vaste mouvement de transformations économiques, sociales et technologiques. On assiste depuis les années 70 à une montée en puissance de la finance comme en témoigne l’expansion sans précédent des marchés financiers et des mouvements de capitaux entre pays et régions du monde. Ainsi fin 2006 les encours de capitaux s’élevaient à plus de 94000 milliards de dollars.
La globalisation financière est aujourd’hui un des aspects les plus marquants de la mondialisation On peut la définir comme le processus par lequel se constitue un vaste marché de capitaux, s’affranchissant des frontières politiques. Selon H. Bourguinat, elle repose sur les « trois D »
Désintermédiation : processus par lequel le financement de l’économie passe de moins en moins par le crédit bancaire et de plus en plus par le marché financier.
Déréglementation : abolition des entraves aux flux de capitaux, libéralisation des transactions sur les marchés des changes
Décloisonnement : suppression des barrières entre les différents compartiments nationaux et internationaux des marchés financiers. Ce qui a permis la constitution du marché mondial de capitaux. Les banques ne sont plus spécialisées, les circuits de collecte et de distribution ne sont plus séparés.
Conformément aux thèses libérales, la globalisation financière doit exercer plusieurs effets bénéfiques. Néanmoins n’est-elle pas aussi une source d’instabilité ?
Première partie : Un nécessaire développement des marchés financiers pour accompagner la croissance économique 2ième partie : une nécessaire régulation de la finance mondiale
I/ Un nécessaire développement des marchés financiers pour accompagner la croissance économique :
La libéralisation des marchés de capitaux facilite les échanges entre les agents à capacité et à besoin de financement. L’augmentation et la diversification de l’offre de placement et de financement qui en résulte sont