Goffman : par quels moyens méthodologiques parvient-il à échapper au sens commun et à fonder une approche sociologique de la folie ?
GOFFMAN a décidé d’étudier la vie sociale du reclus dans l’hôpital psychiatrique de Saint Elisabeth à Washington de l’automne 1954 à la fin de l’année 1957. Son objectif est d’analyser la vie de la communauté et l’organisation des loisirs dans l’institution, pour comprendre le rapport du malade avec l’environnement hospitalier. Pour réaliser son projet, il devient l’assistant du directeur de l’institution psychiatrique. Il passe le plus souvent son temps avec les malades, et très peu avec le personnel hospitalier. Il s’intéresse aux interactions entre les malades et l’environnement hospitalier. Pour lui, chaque groupe social a son propre mode de vie et que pour l’étudier le mieux c’est d’intégrer le groupe et de se plier à leurs règles et habitues, tout en restant toujours neutre. Pour mener à bien son projet, il n’utilise pas la méthode utilisée par les autres sociologues, pour lui, la recherche statistique l’aurait empêché de recueillir des informations sur le contexte et l’organisation de la vie du malade, ainsi que la difficulté du rôle et a perte de temps engendrée. GOFFMAN s’axe sur l’individu, il a une vision microscopique. Il veut se fixer des règles pour comprendre un maximum le point de vue des malades et ainsi pourvoir rapporté exactement des aspects particuliers de leur vie sociale. Il veut donner un autre point de vue que celui de la psychiatrie sur les malades. Il s’interdit d’intervenir dans la progression des événements mais il sera juste témoin et observateur. Il a fait quatre études qui traitent la vie d’une personne recluse au sein d’une institution totalitaire mais avec une approche sociologique différentes. Cette technique permet l’étude analytique et comparative de l’objet. Pour lui, il y a beaucoup de concepts en sociologie et il veut les mettre en avant pour montrer leur importance de façon différente, c’est