LE DOSSIER DE PRESSE D'ALCOOLS

Mercure de France
1er juillet 1913

Echos

[...]
Une lettre de M. Max Jacob.
Céret, 15 juin 1913.

Cher Monsieur,
Dans sa critique du livre de vers de M. Guillaume Apollinaire, M. Georges Duhamel a commis une erreur que l'importance de ce poète et l'importance des jugements du Mercure de France rendent particulièrement regrettable. D'après M. Duhamel, Guillaume Apollinaire suivrait en poésie un chemin déjà tracé par moi. M. Guillaume Apollinaire n'a pas cessé de publier des vers depuis 1898 ; en 1905, je n'écrivais encore en vers ni en prose et mon premier recueil date de 1911.
Je suis persuadé. Monsieur, que votre courtoisie ne refusera pas à cette note rectificative l'hospitalité du «Mercure» et vous en remercie par avance.
Max JACOB (1)
[...]

1. Une lettre de Max Jacob à Henri Hertz, que l'allusion à l'anniversaire de ce dernier permet de dater du 17 juin, éclaire les conditions de cette intervention :

Mon cher ami,
[17]
Pourquoi cet angoissant silence?
C'est aujourd'hui ton anniversaire : je te le souhaite et du coeur.
Le livre de Guillaume est admirable. Il m'a demandé d'écrire au Mercure une note rectificative de l'article de Duhamel. Duhamel a prétendu qu'il nous imite. J'ai écrit trois lignes, à Valette [ sic] pour rétablir les dates qui me concernent. Je n'ai pas parlé de toi.
Mais pourquoi, pourquoi cet angoissant silence?
Max Jacob
P. S. Je serai à Paris dans 2 ou 3 jours.

Paris-Midi
2 juillet 1913

Gazette des lettres

M. Max Jacob vient d'adresser au Mercure un curieux démenti dont l'histoire offre certainement peu d'exemples. M. Georges Duhamel avait, dans sa chronique poétique, reproché à M. Guillaume Apollinaire d'avoir subi l'influence de M. Max Jacob. Toute fantaisie lui étant généralement étrangère, l'assertion de M. Duhamel était d'autant plus remarquable. Voici donc la lettre de M. Max Jacob.
[suit le texte intégral de la lettre]
JEAN DE L'ESCRITOIRE
Mercure de France