Groupes sanguins
Coordination Régionale d’Hémovigilance Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales Midi-Pyrénées
10 Chemin du Raisin – 31050 TOULOUSE Cedex 9 Tél. 05.34.30.24.38 – Fax : 05.34.30.24.39 Docteur Mahdi TAZEROUT – Madame Yolande GALINIER
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Les Groupes Sanguins
I. INTRODUCTION
Les groupes sanguins, ou phénotypes érythrocytaires, correspondent à des antigènes membranaires de l’érythrocyte, dont l’expression est déterminée par une série de systèmes génétiques polymorphes. Ces antigènes, introduits dans un organisme qui les reconnaît comme étrangers, peuvent être la cible d’anticorps sériques naturels ou immuns, responsables d’une lyse cellulaire parfois grave, voire mortelle. Cette notion s’exprime dans 2 domaines de la pathologie : les accidents immunologiques transfusionnels et l’incompatibilité fœto-maternelle. Plus de 23 systèmes de groupes sanguins ont été identifiés depuis la découverte du système ABO par Landsteiner en 1900. Certains de nature glucidique, comme les systèmes ABO, Hh ou Lewis, dont les extrémités terminales glycoprotéiques ou glycolipidiques membranaires portent les antigènes. D’autres, de nature peptidique, représentent l’expression directe des gènes et sont ancrés dans la membrane des hématies. Au contraire des anti gènes de nature peptidique dont l’expression se trouve souvent restreinte aux cellules sanguines et généralement limitée à l’homme, les antigènes glucidiques sont des antigènes tissulaires, présents dans de nombreux organes, et exprimés dans d’autres espèces y compris les bactéries. Les anticorps anti -érythrocytes dirigés contre ces systèmes de groupes sanguins, en se fixant sur la membrane érythrocytaire, entraînent fréquemment une diminution de la durée de vie des hématies et une hémolyse retardée par phagocytose. Ils peuvent parfois induire une hémolyse intra-vasculaire massive par activation du complément. Les implications cliniques des conflits immunologiques mettent en jeu, de