Guernica
Aujourd’hui au Musée de la Reine Sofia à Madrid, cette œuvre était destinée à l’Exposition Universelle de Paris de 1937. Peinte dans des tons de gris, plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce choix de couleurs.
La première est le fait que Picasso ait vécu cet événement à travers les journaux et s’en soit inspiré. Une deuxième option serait que le peintre ait voulu transmettre sa peine, son angoisse et son indignation en représentant cette attaque comme une œuvre théâtrale.
Pour réaliser cette œuvre gigantesque (349X776 cm), Picasso s’est servi du cubisme pour accentuer l’agonie des personnages. Les différentes figures du tableau ont de grandes bouches ouvertes, des yeux sortis de leurs orbites et des corps déformés. Il en est de même pour les formes géométriques qui semblent se tordre, ce qui donne l’impression d’une ville
Guernica se compose de 8 figures qui paraissent totalement désorganisées mais on peut supposer que la position et la forme de chacune d’elles ont été méticuleusement étudiées par Picasso.
Dans ce tableau nous distinguons plusieurs symboles :
Le taureau représente la cruauté, la brutalité de la dictature franquiste. Il semble insensible à l’horreur qui a lieu. Le taureau est donc une métaphore du franquisme qui aurait brutalisé et blessé la jument, représentation du peuple espagnol ;
La jument centrale représenterait donc le peuple espagnol déshumanisé par la dictature. Pour certains, cette jument, blessée, qui semble hennir de douleur