Les causes de la révolte ouvrière * 26 février : création des Ateliers nationaux visant à résorber le chômage des ouvriers dans les grandes villes (la crise économique sévit depuis 1847). * 15 mars : tentative de l'extrême gauche, qui sent la conjoncture défavorable, de faire repousser les élections. * 23 et 24 avril : élection de l'Assemblée constituante ; unanimisme républicain chez les candidats ; les vainqueurs sont ceux qui figuraient sur plusieurs listes (scrutin de liste départemental jusqu'en 1852), donc modérés, qui se révélèrent au fil du temps républicains du lendemain. Les positions des uns et des autres se décantèrent à l'épreuve des faits. * 21 juin : Les Ateliers nationaux sont supprimés en raison de leur coût, parce que le travail (essentiellement le repavage des rues) n'existe plus, laissant place à l'agitation politique quotidienne. Le coût des ateliers nationaux ne représente en réalité que moins de 1% du budget global du gouvernement. * 22 juin : Agitation en divers points de la capitale.
Les journées insurrectionnelles * 23 juin : Début de la révolte populaire de Juin par l'établissement des premières barricades, durement réprimée par l'armée menée par le général Cavaignac. * 24 juin : Le Panthéon de Paris est un des centres de l'insurrection. Plus de 1 500 insurgés s'y sont réfugiés. Ils sont délogés par le colonel Henri-Georges Boulay de la Meurthe à la tête d'un régiment de la garde républicaine[1]. * 25 juin : Mort sur les barricades de Monseigneur Affre, archevêque de Paris. Le général Bréa est tué par les insurgés près de la barrière d'Italie. * 26 juin : Fin de la révolte avec la chute de la dernière barricade, située faubourg Saint-Antoine. Ces journées révolutionnaires ont fait environ 4 000 morts du côté des insurgés, et 4 000 prisonniers sont déportés en Algérie. L'Assemblée décide de poursuites à l'égard de Louis Blanc. * 28 juin : L'Assemblée remercie le général Cavaignac en le nommant chef