Guerre de cent ans
L'Europe traverse à cette époque une crise économique et démographique entraînant des conflits militaires, politiques et culturels. Pour répondre à ces enjeux, la modernisation de l'État et de la fiscalité est nécessaire mais entraînent des tensions dans toute l'Europe. Pour des raisons économiques, toute la côte atlantique est dépendante du royaume d'Angleterre et pour des questions de structuration de l'État, l'ouest du Saint-Empire entre dans l'orbite française. Entre les royaumes de France et d'Angleterre, il y a de nombreux contentieux en suspens telles la souveraineté sur la Guyenne (fief du roi d'Angleterre où les décisions de justice sont prises en dernier recours par le roi de France), l'Auld Alliance et la succession des derniers Capétiens. L'élément déclencheur du conflit est la confiscation de la Guyenne au roi d'Angleterre par Philippe VI pour félonie en 1337.
La guerre connaît plusieurs phases. Dans un premier temps, l'Angleterre remporte de nombreuses victoires, puis la France reprend l'ascendant à partir de 1364 et en 1378 les Anglais ne contrôlent plus que quelques villes sur le continent. Le découpage des deux royaumes en grandes principautés est administrativement performant, mais l'affaiblissement du pouvoir royal (les deux souverains sont adolescents) à compter de 1380, conjugué à un contexte économique difficile, conduit à une période de guerre civile dans les deux pays. Le royaume d'Angleterre en sort le premier et Henri V d'Angleterre profite de la folie du roi Charles VI de France et de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons pour relancer la guerre. Fort de l'alliance avec les Bourguignons, Henri V d'Angleterre, obtient la couronne de France pour son fils Henri VI au