Guerre de sept ans
Bien que la guerre de Sept-Ans débute officiellement en 1756, en Europe, les hostilités sont déclenchées dès 1754 dans la vallée de l'Ohio, en Amérique du Nord, lorsqu'un major de la milice de Virginie, George Washington, se fait prendre dans une embuscade par un petit détachement français, qui est l'élément déclencheur. Dès lors, les deux métropoles dépêchent des troupes, mais l'effort n'est pas le même de chaque côté. Pour la France, la guerre en Europe demeure prioritaire, c'est pourquoi elle n'envoie que peu de troupes. Ensuite, elle considère qu'il est plus important de protéger ses colonies aux Antilles, car la canne à sucre rapporte plus d'argent que la fourrure de la Nouvelle-France. Par contre, la Grande-Bretagne, qui tient à détruire l'empire colonial de la France, transporte plus de 20 000 hommes en Amérique. Il faut dire aussi que les colons américains n'arrivent pas à se défendre contre les colons canadiens qui pratiquent la petite guerre. Pour la Nouvelle-Angleterre, il est impératif d'éliminer la Nouvelle-France et ses alliés autochtones qui l'empêchent d'occuper de nouvelles terres. Très peuplée, la Nouvelle-Angleterre cherche de nouvelles terres qu'elle pourrait occuper et cultiver. Si la guerre se déroule bien pour la Nouvelle-France jusqu'en 1757, le vent tourne ensuite en faveur des troupes britanniques qui remportent plusieurs victoires jusqu'à la Bataille des plaines d'Abraham, en 1759. C'est à ce moment que James Wolfe écrase l'armée du marquis de Montcalm. L'année suivante le gouverneur Vaudreuil proclame officiellement l'acte de capitulation de la Nouvelle-France à Montréal. Mais rien n'est joué, car le résultat final dépend de la victoire, ou de la défaite, de la France. Toutefois, cette dernière est vaincue sur tous les fronts (Antilles, Indes, Europe et Amérique). Cherchant à sauver ses colonies qui lui rapportent le plus, la France laisse aller au Traité de Paris, en 1763, la Nouvelle-France, pour conserver les