Guerre
En étudiant les origines lointaines et proches de la première guerre mondiale, on se posera la question des responsabilités des pays, des hommes et des idéologies dans le déclenchement du conflit
Le 28 juin 1914, l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand va précipiter l'Europe dans la première guerre mondiale. La paix va être broyée en quelques semaine dans un engrenage qui a pu paraître fatal. De nombreux événements, personnages, idéologies, avaient habitué les Européens à l'idée d'une guerre inéluctable. Pourtant, des forces opposées au conflit existaient, des pays n'avaient pas envie de s'engager dans une guerre, des idéologies s'y opposaient
On se demandera donc tout d'abord comment l'opinion s'est préparée à l'idée d'une guerre, et l'on verra que c'est l'idéologie nationaliste qui en est responsable, défendue par certains hommes et certains pays.
Sur ce fond d'idéologie, on verra que l'engrenage a fonctionné parce que des alliances s'étaient mises en place et que certains pays ont eu une part de responsabilité dans son fonctionnement.
On se demandera enfin si des idéologies, des pays, des hommes, auraient pu empêcher la guerre d'éclater.
I La montée du nationalisme a préparé les opinions à l'idée d'une guerre inéluctable
Le 19è siècle voit la montée d’un nationalisme d’exclusion, fondé sur l’idée de la supériorité de sa nation sur les autres, et non plus sur l’amour de la patrie. Ce sentiment touche tous les pays européen et est porté par le développement de la l’éducation primaire (qui pose partout le problème de la langue d’enseignement), de la presse et de la littérature. Pour mieux vendre, on exalte les sentiments xénophobes et on exploite le ressentiment des français après la défaite de 1871 : idée de la « revanche ». Les Anglais se voient comme peuple élu supérieur aux autres, de même les Allemands. L’idée de la guerre pour imposer ses vues ne choque pas : ainsi, le mouvement