Napoléon le Petit est un pamphlet. Il respecte en effet des caractéristiques qui lui sont propres. Par contre, alors que les pamphlets sont généralement courts, celui-ci ne l'est pas vraiment. | Avec son contenu, il devait braver la censure rétablie en France en 1835. La Belgique, pays dans lequel l’ouvrage est édité, adoptera sous la pression de la France une loi interdisant toute attaque contre un souverain étranger. Napoléon le Petit fait donc partie de la littérature de contrebande, distribuée sous le manteau aux opposants du régime, grâce à son petit format. Il pouvait même être roulé dans des paquets de cigarettes ou caché dans le corsage des dames. Il pouvait alors être lu en groupe, retenu par cœur et raconté par voie orale. Fin 1952, plus de 40 000 exemplaires de Napoléon le Petit sont diffusés. Depuis, beaucoup déplorent le manque de rééditions de cet ouvrage et le silence qui pèse à son sujet. | De son côté, Napoléon III n’hésite pas à utiliser la littérature et le monde du spectacle comme outils de propagande. Il est soutenu par de nombreuses figures du monde littéraire, comme Prosper Mérimée, Alexandre Dumas fils, ou encore Alfred de Musset. D’autres auteurs se positionnent contre le nouveau régime qui les soumet à la censure. Parmi eux se trouvent quelques « écrivains de l’exil » dont fait partie Victor Hugo. | Suite à son opposition face à Napoléon III, Victor Hugo est obligé de fuir, tout d’abord en Belgique, avant de s’exiler à Jersey et Guernesey pour dix-huit ans. Il prolonge volontairement son exil, déclarant : « quand la liberté rentrera, je rentrerai ». C’est à ce moment qu’il rédige et publie plusieurs textes polémiques contre le gouvernement français, dénonçant ses crimes et ses vices. Il écrit le pamphlet Napoléon le Petit en 1852, le recueil «Les Châtiments» en 1853, Lettres à Louis Bonaparte en 1855 et l’essai Histoire d’un crime de 1877 à 1878. |

Beaucoup d’autres caricaturistes s’attaquent au personnage de