------------------------------------------------- Chaque 1er juin à Jérusalem, Israël célèbre la conquête de la ville acquise au cours de la guerre des Six Jours en 1967. Cette année, le cortège partit du quartier Palestinien de Cheikh Jarrah – un haut lieu de la mobilisation contre la colonisation à Jérusalem-Est – et s’acheva au mur des Lamentations. Le 15 juillet, des manifestants, souhaitant la reconnaissance de la Palestine, suivirent le même itinéraire mais défilèrent en sens inverse. Ces deux manifestations illustrent l'importance symbolique de Jérusalem dans le conflit israélo-palestinien. Cas unique dans l'histoire, une ville, Jérusalem, est revendiquée comme capitale par les deux parties en présence.
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Dans ces conditions, en quoi Jérusalem est-elle à la fois le cœur et le reflet du conflit israélo-palestinien ?
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D’abord de la seconde moitié du XIXe siècle à 1947/8, alors que la vieille ville de Jérusalem fait l'objet de représentations religieuses, débute un processus colonial conduisant à la reconnaissance d'un État juif et posant la question du statut de Jérusalem. Ensuite, de 1949 à 1967, s’affirme d'un conflit israélo-arabe dans lequel Israël domine, ce qui lui permet d'étendre son territoire et de prendre la main sur Jérusalem. Enfin, depuis 1967, Israël mène une politique de colonisation qui entrave les négociations internationales et qui est critiquée par les grandes puissances.

1. De la seconde moitié du XIX à 1947/8, alors que la vieille ville de Jérusalem fait l'objet de représentations religieuses, un processus colonial débute et conduit à la reconnaissance d'un Etat juif, ce qui pose la question du statut de Jérusalem

1.1. La vieille ville trois fois sainte

Le conflit israélo-palestinien est rendu légitime par des représentations religieuses contradictoires. * Dans le Judaïsme, selon l'exégèse sioniste, Dieu donna