Géopolitique de l'eau
L’eau, à première vue, n’apparaît pas comme un enjeu géopolitique. Mais depuis la fin XIX, les conditions ont changé : hausse de la demande de consommation d’eau, compétence technologique qui permet de détourner les fleuves d’où un enjeu entre les états.
I. La « planète bleue » : état des lieux de l’hydrosphère
1) Que d’eau, que d’eau a) Une parti infime de l’eau est utilisable.
Vue depuis l’espace, la tonalité bleue de la Terre frappe : d’abord l’atmosphère, la lithosphère et l’hydrosphère. 71 % de la surface terrestre est recouverte par de l’eau.
L’hydrosphère (4,5 Mds de km^3) est constituée à 97,4 % d’eau de mer salée et de 2,6 % d’eau douce (dont 2% de glaciers et 0,6% d’eau douce liquide (40 000 km^3)) (110 000 km^3) et dont 0,58 % d’eaux profondes et 0,02 % d’eaux de surface. (12 500 km^3).
b) Une répartition inégale
Soit une moyenne de 7 500 m^3 d’eau par an et par habitant, ce qui est très largement suffisant, car en France la moyenne est de 3500 m^3. Mais inégalité de la répartition. La lac Baïkal est la plus grande réserve d’eau (20 % d’eau disponible).
Les deux états les plus arrosés Brésil et Russie mobilisent 30 % de l’eau pour 5 % de la population mondiale.
Dans la zone intertropicale, conséquences fortes sur l’utilisation de l’eau.
Les régions du Nord sont favorisées du fait du coût de l’utilisation de l’eau ; inégalité dans la répartition annuelle de l’eau pas seulement quantitative mais aussi qualitative : 1,200 Md de personnes n’ont pas accès à l’eau salubre.
c) Une consommation en hausse
Consommation en hausse depuis 1900 : de 600 km^3/an à plus de 5000. Le rythme d’accroissement de la consommation s’amplifie : presque doublement entre 1970 et 2000. Les grandes zones traditionnelles sont relativement stables, mais l’Asie augmente fortement (hausse de la population, et développement de l’agriculture : le riz consomme plus d’eau que le blé)
2) Inquiétant réchauffement
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