Hegel
La raison = principe de détermination. Comment pourrait-on alors s’interroger sur la détermination de la raison ? Eh bien si la raison est capable de s’auto-déterminer. Il n’y a qu’elle qui détermine, donc si elle est déterminée c’est par elle-même.
Par ailleurs il y a le monde. Elle est en interaction avec le monde. Mais c’est une interaction forte : elle détermine le monde, car ce n’est que de son point de vue qu’il y a monde. Il n’y a monde que du point de vue de l’Esprit.
Ajoutons à cela, nous l’avons vu, qu’elle est ce que la nature a réalisé de plus haut : elle est en elle-même une fin de la nature, et donc une finalité du monde en lui-même. Le Monde a voulu la raison et la raison veut le monde comme elle-même.
Or le but ultime de la Raison c’est la réalisation de la morale universelle, le bien absolu.
Comme la raison détermine le monde, le but ultime de la raison c’est le but ultime du monde. Le monde n’existe en effet que du point de vue de la raison. C’est pourquoi s’interroger sur la détermination de la raison c’est s’interroger sur le but ultime du monde.
Comme la raison est à nous, en nous, alors nous pouvons connaître le but ultime du monde, la fin (ou finalité) de l’Histoire. L’histoire universelle : c’est proprement l’objet de ce texte : déterminer les conditions de possibilité d’élaborer une connaissance universelle de l’histoire ou de l’histoire universelle : c’est-à-dire l’histoire du point de vue de la finalité ultime de la raison et du monde. PREMIER PROBLEME : Comment peut-on affirmer que l’histoire du monde c’est l’histoire de la raison ? Comment peut-on affirmer que le monde obéit aux lois de la raison quand on voit tous les massacres et toutes le guerres ? SECOND PROBLEME : Comment, par