Introduction

Devenir assistant de service social implique évidemment l’apprentissage de théories, de méthodologie et aussi de pratiques professionnelles. Celles-ci s’inscrivent dans un passé, une histoire dont nous allons tous devenir, en tant que professionnels du travail social, les héritiers. Afin de comprendre ce principe, il nous semble important pour commencer de définir la notion d’héritage. Le dictionnaire Le Petit Robert explique ce terme de la façon suivante : « Patrimoine laissé par une personne décédée et transmis par succession; action d’hériter ». Cette définition paraît incomplète quant à la question de l’histoire. Aussi nous allons nous pencher sur le point de vue philosophique afin de l’étayer. Etymologiquement, le mot hériter vient du grec : heres, heridis qui signifie légataire autrement dit devenir possesseur, recueillir. Il y a là deux idées opposées mais complémentaires qui s’en dégagent. En effet on reçoit de quelqu’un quelque chose qui provient du passé, mais on devient aussi possesseur de cette chose, pour cela il faut se l’approprier, la faire sienne ici c’est l’avenir qui est en jeu :
En devenant travailleurs sociaux de quoi allons nous hériter ? Comment s’approprier ce legs le faire notre?
De plus à partir du moment où on pose la question du passé et de l’avenir, de la tradition et de la nouveauté on pose aussi implicitement la question de rupture et de continuité : doit on rompre avec ce passé ou doit on l’inclure dans notre histoire?
Ce sont à toutes ces questions que nous essaierons de répondre en nous appuyant sur les textes proposés mais aussi sur l’histoire de la profession d’assistante sociale. Nous verrons ainsi quelles valeurs sont à la base de la profession, quelles étaient les pratiques professionnelles de celles que nous pouvons considérer comme pionnières et qu’elles nous ont léguées. A ce moment nous pourrons tenter de définir ce qu’est le travail social aujourd’hui, ce qu’il