Heritage greque
Les Grecs de l'époque classique, aux 5e et 4e siècles avant J-C, étaient organisés en cités. Ce terme, en grec polis, désigne un Etat, avec son organisation sociale, économique, politique, religieuse et culturelle. Il en existait alors plus de 300 cités en Grèce. Elles étaient indépendantes (les Grecs utilisaient généralement la formule «libres et autonomes») et différentes, mais toutes partageaient des valeurs communes. Les détenteurs des droits politiques étaient les politai (citoyens), dont une grande partie de la population était exclue. Ces règles d'organisation de la polis étaient désignées par le mot politeia (régime politique, constitution). La cité la mieux connue et la plus étudiée est Athènes. C'est à partir de son exemple que nous entrons dans la cité grecque.
Pour définir la cité grecque, il faut en avoir en mémoire trois éléments essentiels :
- La cité est d'abord un groupe d'hommes libres, et il s'agit bien d'hommes par opposition aux femmes. Seuls ces hommes possèdent les droits politiques; ils constituent une communauté. Lorsqu'ils fondèrent leurs nombreuses colonies hors de Grèce au cours des 8e, 7e et 6e siècles av. J-C, il s'agissait bien d'une partie de la cité, ses citoyens et ses règles d'organisation, qui partaient s'installer outre-mer.
- La cité, c'est ensuite la ville, désignée par le mot asty, par opposition à la campagne. La ville avec ses bâtiments civiques et religieux, installés dans des lieux choisis très précisément.
- La cité, c'est enfin le territoire autour de la ville, la campagne (chôra), plus ou moins vaste, méticuleusement occupée et balisée. C'est cette campagne qui par sa terre fait les citoyens.
Cet ensemble ville-campagne est plus ou moins strictement délimité, les confins de la cité, ses limites, ses frontières sont toujours la cité et ne sont plus tout à fait la cité, c'est une zone disputée et revendiquée, une zone mal définie et source tout à la fois de culte et de combats.
La ville
La ville