Hijo de la luna
(Mecano)
Les paroles. Selon la légende, les albinos seraient les enfants de la lune. C’est un mythe très répandu en Europe surtout en Espagne. C’est cette légende que veut éclaircir Mecano dans cette chanson. La clé est donnée au milieu de la chanson, dans le 3° couplet : «Fils albinos de lune».
Pour l’expliquer, Mecano nous raconte une histoire se déroulant dans le milieu gitan, une communauté nomade d’Espagne venue à l’origine de l’Inde. Ce choix se justifie par le fait que les gitans ont vécu et vivent encore en marge de la société et sont souvent considérés avec curiosité : on les considère superstitieux et possédant des pouvoirs surnaturels. Les gitans ont beaucoup apporté à la musique et la danse espagnoles et par conséquent occidentale. Musique, danse, croyances, ont souvent fait bon ménage, Mecano élabore ainsi une pièce cohérente, d’une grande unité, dans laquelle paroles et musique sont intimement liées.
Mecano développe cette thématique en s’appuyant sur deux champs lexicaux : celui des croyances, des superstitions (Hijo de la luna; exaucer qui signifie réaliser un vœux, une prière; immoler qui signifie sacrifier par le feu, etc.) et celui de l’opposition de couleurs (gadjo : c’est ainsi que les gitans appellent ceux qui ne font pas partie de leur ethnie; albinos; cannelle; lune; etc.)
La musique.
La musique donc, participe pleinement à l'atmosphère générale de la chanson. Le caractère espagnol est souligné par la courbe mélodique, la rythmique entraînante et l’utilisation judicieuse des groupes instrumentaux. Le tout s’appuyant du mois au début sur une grille harmonique à l’aspect un peu modal : Ré mineur - La mineur - Si bémol majeur - La mineur (voir la partition).
C’est une pièce pour chanteuse soliste et grand orchestre auquel on a adjoint un piano. Celui-ci a un rôle important : c’est lui qui assure la continuité rythmique au début, relayé par les cordes lorsque l’accompagnement orchestral prend plus