I) La lente acceptation de l’hippophagie en France a. De nombreuses résistances * Motifs religieux ? Souvent utilisé * Selon plusieurs auteurs, l’interdiction par l’Eglise catholique, présente dans les conciles entre le IVe et VIIIe siècle, se justifie par une lutte contre les rites païens Scandinaves et autres peuples germaniques sacrifiaient chevaux et en consommait la chair pendant les fêtes religieuses En 732, le pape Grégoire III interdit l’hippophagie aux chrétiens. * Pour les juifs, la viande de cheval est une abomination car les équidés (chevaux) ne ruminent pas et n’ont pas le sabot fendu * Pourtant l’interdit religieux tombe peu à peu en désuétude par exemple, on sait qu’en suisse, les moines chrétiens mangeaient encore du cheval au XIe siècle, en dépit de l’interdiction papale. De plus l’Eglise catholique ne renouvèle pas l’interdiction après le VIIIe siècle * Considérations morales et économiques ? * Morale : Le cheval a un statut différents des autres animaux consommés (bœuf, monton, basse-cour), il bénéficie d’une image aristocratique. Cette image est encore largement répandue dans l’opinion publique * Au niveau économique argument que sa force de trait et sa production de fumier sont plus avantageuses que sa mise à mort prématurée pour la boucherie * Argument faible : Le bœuf lui-aussi mais n’est pas protégé ! * Argument sanitaire ? * Argument largement utilisé pendant la révolution française par ses détracteurs. * Début du XVIIIe siècle, un membre de la société royale de Londres proteste contre le préjugé de cette viande et s’étonne qu’elle soit toujours prohibée malgré ses qualités gustatives. * Cependant les français furent amenés à en manger : * pendant les campagnes napoléoniennes, le baron Larrey, chirurgien fut amené malgré-lui à tuer des chevaux pour l’alimentation des soldats * pendant la révolution : consommation pour fuir la famine