Histoire contemporaine pieter lagrou ulb
M. Pieter Lagrou
Notes prises par Philippe Gamito & Sibylle Van Weymeersch
Université Libre de Bruxelles
Année académique 2008 – 2009
Considérations pratiques Bibliographie (lecture non obligatoire mais fortement recommandée) : Eric Hobsbawm, L’Age des Extrêmes (histoire politique) Mark Mazower, Continent des Ténèbres (histoire de l’Europe au XXe siècle) Examen (voir modalités sur l’uv) : Epreuve glossaire/carte (5/20) (étude des cartes indispensable) Trois questions (15/20) (Exemple de question. Le bolchévisme et le fascisme sont les enfants de la
Grande guerre, expliquez)
Plan du cours (disponible sur l’uv)
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CHAPITRE 1ER. – Le long XIXe siècle – De la Révolution française à la Grande Guerre I.
LE SIÈCLE « RÉVOLUTIONNAIRE » Le tableau d’Eugène Delacroix (1830) montre que la Révolution est un processus violent. Et que malgré le côté populaire, elle est aussi bourgeoise.
Pourquoi prenons-nous la Révolution française comme point de départ de notre enseignement sur l’histoire contemporaine ? 1. L’Epoque Moderne, c’est l’Ancien Régime Tout d’abord, lorsque l’on parle de l’histoire moderne, on parle de l’Ancien régime. Il existe des périodisations qui vont permettre de se repérer dans l’Histoire. On parle de l’époque contemporaine, moderne (XVe siècle), du Moyen-âge (obscurantisme), ainsi que de l’Antiquité. Ainsi, la Révolution française incarne la fin de la période Moderne. On entre dans une période de Renaissance, d’humanisme avec Da Vinci, Rabelais, Erasme. Cette période sera aussi marquée par la découverte de l’imprimerie et une redécouverte des textes antiques. C’est une démocratisation du savoir. La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 coïncide avec la réunification du Royaume d’Espagne (Conquête des Amériques et de l’Espagne). La Modernité est une rupture épistémologique, c'est-à-dire, une rupture avec le savoir. L’Eglise a le monopole du savoir, elle peut imposer ses vues (condamnation de