Histoire de la belgique
Même si l’historien bénéficie d’une totale liberté d’analyse et d’expression, son discours reste étroitement lié au contexte social, culturel, économique et politique dans lequel il se produit.
Les historiens recomposent le passé de la Belgique. Au lendemain de la Révolution belge, ils vont tenter d’exacerber le sentiment national et de mettre en évidence l’unité du pays. Ensuite, de nouvelles approches de l’histoire vont se développer : le discours des historiens va peu à peu souligner les différences qui se marquent au sein du nouvel état.
La naissance de la Belgique repose ainsi sur une série de consensus sur le plan intérieur et extérieur : 1) consensus international : les grandes puissances européennes acceptent la création du nouvel état
2) consensus intérieur : en 1830, les différentes composantes du futur État s’unissent dans l’adversité contre le souverain hollandais sur le plan social, politique et philosophique. On assiste dès lors pendant quelques années à un grand consensus qui rejette la présence hollandaise en Belgique.
Dès les années qui suivent sa naissance, elle va devoir composer avec un certain nombre de tensions, de clivages : 1) philosophiques : les cléricaux (poids important de l’Église dans la société belge) et les laïcs (société où l’Église ne s’occupe pas des aspects politiques) s’opposent sans cesse. Le conflit a déchiré la société belge et va la structurer jusqu’en 1958 avec le pacte scolaire (voir plus loin). À partir de ce moment, le parti libéral va s’ouvrir aux catholiques mais le Parti Social Chrétien (PSC) va subsister (maintenant, le CdH a la volonté de s’ouvrir aux non catholiques)
2) socio-économiques : les industries tournent à plein régime ce qui provoque l’enrichissement extraordinaire de la bourgeoisie. Quant au prolétariat, il est l’un des plus pauvres, des plus surexploités de tous les pays industrialisés (la Belgique est un des derniers pays à introduire l’enseignement obligatoire car