HISTOIRE DE LA PRESSE ECRITE
Le premier périodique imprimé au monde, un hebdomadaire de quatre pages, titré Relation (titre complet : Relation aller Fürnemmen und gedenckwürdigen Historien), fut lancé à Strasbourg en décembre 1605 par Johann Carolus.
Sous l'Ancien Régime, faire paraître un journal impliquait d'avoir obtenu un privilège et une autorisation préalable. C'était le cas notamment du premier grand périodique français, La Gazette : son rédacteur, Théophraste Renaudot, avait obtenu dès 1631 un privilège royal l'autorisant à publier, grâce à l'intervention du cardinal de Richelieu.
Le Roi-Soleil donne des instructions pour empêcher la publication d'informations sur l'édit de Nantes. L'édition de Paris est la plus surveillée par le pouvoir. La censure se renforce encore en 1674, l'année où le roi renforce ses pouvoirs personnels. Cette année là, tous les libraires doivent demander l'autorisation pour imprimer un ouvrage. Durant ces années et malgré la censure, l'ancêtre de la presse people voit le jour : le Mercure Galant. Après la révocation de l'édit de Nantes, la censure est détourné car les rédacteurs quittent le pays et les français peuvent lire leurs journaux par abonnement.
Au début du siècle, la presse française a le vent en poupe, comptant plus de 600 titres de quotidiens (Paris compte 80 à 90 quotidiens selon les années entre 1881 et 1914) et en 1914, c'est la plus lue au monde, avec un taux de pénétration de 244 exemplaires de quotidiens pour mille habitants, dont quatre avec un tirage supérieur à un million d'exemplaires. Ce développement est permis par la multiplication de rotatives de plus en plus puissantes, le déploiement du chemin de fer et l'alphabétisation liée à l'école obligatoire. À Paris, la République du Croissant désigne le quartier de la presse, située entre Réaumur et Opéra, où sont réunis la plupart des grands journaux.
En 1903, le Groupe Moniteur