Histoire de la psychiatrie
Depuis le XVIème siècle, les indigents se sont multipliés : les misères du temps, le chômage, l’urbanisation créent une population errante sans cesse grandissante. Il s’agit d’un phénomène qui s’étend à toute l’Europe : les idées de l’époque ne s’orientent pas vers la charité mais vers l’enfermement des pauvres. Se développent alors les hôpitaux généraux et maisons de force.la pitié salpêtrière
L’hôpital général de 1656 est le rassemblement des établissements de Paris 4000 à 5000 personnes seront placées à la pitié, a Bicêtre, à la salpêtrière.
Les maisons de force : ces locaux de correction, le plus souvent communautés religieuses, accueillent, moyennant une pension, les « correctionnaires ». Les insensés sont plus nombreux en proportion que dans les hôpitaux généraux (20%) ; certaines maisons se spécialisent, comme Charentonne ou le Bon Sauveur à Caen.
L’échec de l’enfermement : les « hôpitaux généraux » sont bientôt remplis d’invalides, et non de ces mendiants valides que l’on voulait enfermer et faire travailler. Ils ne contiendront jamais qu’une petite proportion d’insensés : 5 à 10%.
Mode d’hospitalisation
Les lettres de cachet : acte souverain, la lettre de cachet émane du roi ; elle ordonne l’internement. Ce type de placement administratif n’est pas plus arbitraire que le placement en maison de Force qui n’et soumis à aucune formalité. La lettre de cachet doit suivre une procédure : la famille rédige un placet, l’intendance enquête… la lettre de cachet est aussi le rejet d’une société ou la famille est maitresse de la liberté de ses membres, les surveille et les interne si besoin est.
La révolution française abolit les lettres de cachet, mais maintient les fous enfermés. 90% des lettres de cachet étaient demandées par les familles en vue de l’emprisonnement des marginaux et déviants, donc des fous ?
L’échec relatif des hôpitaux généraux et l’insuffisance dans maisons de force amènent la création au XVIIIème siècle des dépôts de