Histoire des arts : Prélude à l'après midi d'un faune, Debussy
L'œuvre est créée le 22 décembre 1894 par l'Orchestre de la Société nationale de musique à Paris. La direction en fut confiée au compositeur et chef d'orchestre suisse Gustave Doret et le solo de flûte interprété par Georges Barrère (1876-1944).
Debussy écrit dans le programme imprimé : « La musique de ce Prélude est une illustration très libre du beau poème de Stéphane Mallarmé. Elle ne prétend nullement à une synthèse de celui-ci. [...] »
La formation comporte trois flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors, un cor anglais, deux harpes, deux crotales (cymbales antiques) et un quintette soit deux violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse.
C'est une des œuvres les plus connues de Debussy, dont le succès fut immédiat, et qui constitue le plus bel exemple de la musique impressioniste.
Adaptations chorégraphiques
Sous le nom de L'Après-midi d'un faune, en 1912, Vaslav Nijinski, avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev, crée sur ce Prélude une chorégraphie qui révolutionne la pratique du moment de la danse.
En 2006, la chorégraphe de danse contemporaine Anne Teresa De Keersmaeker utilise le prélude de Debussy comme base de sa pièce D'un soir un jour, faisant également des allusions à la création de Nijinski.
L'œuvre compte 110 mesures et L'Après-midi d'un faune de Stéphane Mallarmé est composé de 110 alexandrins.
Artiste aux inspirations éclectiques, il est notamment séduit par les musiques d’extrême-orient : gamme pentatonique, gamme par tons entiers, créant ainsi un univers musical unique, insaisissable. Plusieurs compositeurs se sont réclamés de l’héritage de Debussy comme Boulez ou Dutilleux.