Histoire du cinéma: le passage au parlant
Ce n’est qu’à l’arrivé du cinéma parlant que l’on se rend compte que le muet était «muet». Cela constitue une révolution dans le cinéma. Cette révolution surtout au niveau du temps: le temps du muet était un temps contemplatif, du rêve alors que le parlant est un temps orienté (et pas toujours apprécié par les réalisateurs de l’époque). La place assigné au spectateur change également car dans le muet, le spectateur était sollicité par le cinéma: le spectateur devait combler le vide dû au silence. Le cinéma muet attire le spectateur alors que le cinéma sonore se projette vers le spectateur.
=> dans un premier temps, le cinéma parlant n’est pas forcément un progrès mais plutôt une perte (de l’imaginaire, de l’imagination du spectateur).
Avec l’arrivé du sonore, le cinéma s’oriente vers le réalisme alors que le cinéma muet ne s’orientait pas vers le réalisme qui était, au contraire, considéré comme un défaut. Le réalisme était «une bête copie de la réalité».
Certain dirigeants de salle avaient compris que les spectateurs appréciaient le son et engageaient parfois des bruiteurs caché en coulisses. Malgré cette attirance pour le son, le cinéma muet parvenait à «parler» sans même utiliser de carton mais à travers les images (Le Dernier des hommes).
Le son était possible à produire dans le cinéma dès 1895 avec le kinétoscope d’Edison. On comptait déjà une centaine de brevet. Parmi eux:
1910/ Eugène Loste: Français travaillant aux USA qui a mis au point un son à lecture optique (brevet principal)
1919/ Le trièrgon en Allemagne assez semblable au son à lecture optique
1919/ Au Danemark, Pedersen et Poulsen: son magnétique (piste magnétique à coté des images). Cette technique est peu utilisé au début du parlant mais va connaitre un essor dans les années 50.
Le cinéma sonore attend 1926 pour être exploité car il demande d’énormes financements et seul les USA peuvent se permettre de l’utiliser car le pays sort vainqueur de la première