HISTOIRE DU DROIT
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INTRODUCTION :
Les sociétés sont des réalités historiques. Notre état social s’inscrit dans un contexte historique et il faut par conséquent se défaire des illusions que nous nous faisons maintenant. Il faut se détacher du passé pesant, déterminant le monde dans lequel nous sommes.
Se référer au maître ouvrage « de la démocratie en Amérique » de Tocqueville, dont il dit : « la démocratie fait oubliée à l’homme ses aïeux ». Tocqueville entend par la démocratie l’individualisme et celui-ci ne cesse de se développer.
La démocratie faisant oublier à l’homme ces aïeux, détourne d’un passé qui continu de marquer de son empreinte le monde dans lequel nous sommes (sociétés historiques), même si ces sociétés se veulent démocratiques elles restent tout de même historique. Le droit n’est pas seulement l’affaire des techniciens et c’est justement l’histoire du droit qui rétablie ces contextes dans lesquels notre intelligence du droit se forme. Il faut opposer les sociétés démocratiques aux sociétés aristocratiques qui restent pendant des siècles dans le même état.
Tocqueville dit que chez ces peuples aristocratiques, cette immobilité rend toutes les générations contemporaines. Le monde contemporain détruit ce lien qu’il y avait entre ces générations. Nous perdons progressivement le sens de la durée, de la continuité historique formant une génération spontanée. L’histoire du droit prend le contre-pied de cet individualisme, cette tendance à considérer que nous sommes seuls au monde.
Tocqueville dépeint cet homme moderne avec une certaine inquiétude. Cet individualisme sépare les hommes de ces descendants, elle menace de le renfermer dans la solitude de son propre cœur.
Nous allons nous intéresser à l’histoire et à cette dimension historique et mettre en évidence cette densité historique des notions du droit
Il y a une exigence d’échapper à cet individualisme qui est le trait saillant de la société moderne, mais il faut aussi accéder à la