Histoire du parti suisse
Vers la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, plusieurs groupes politiques naquirent en Suisse et se nommèrent Parti du Travail, Parti ouvrier et populaire, Parti ouvrier paysan. Le 21 avril 1944, ils se rassemblèrent en une Fédération des Partis suisses du Travail. Les 14 et 15 octobre de la même année, celle-ci prit le nom de Parti Suisse du Travail. Le président du nouveau parti, Léon Nicole, n'était autre que que le président de la Fédération Socialiste Suisse (FSS) qui avait été interdite par le parlement. Son secrétaire, Karl Hofmaier, était auparavant le secrétaire du Parti communiste suisse (PCS) qui également tombé dans l'illégalité, était associée à la FSS depuis la Pentecôte 1943.
Interdiction des communistes, illégalité et résistance
Le 30 août 1939, les sociaux-démocrates avaient approuvé l'attribution des pouvoirs extraordinaires au Conseil fédéral. Ils permirent ainsi la constitution d'un régime qui, selon l'historien Edgar Bonjour, allait transformer, « presque de manière contrainte, en une démocratie autoritaire » ou qui, selon le juriste Zaccaria Giacometti, allait dévelloper « un État autoritaire avec des tendances totalitaires ». En vertu des pleins pouvoirs qu'il lui était accordés, le Conseil fédéral interdit, entre la fin de l'année 1939 et l'été 1941, la presse communiste et de la gauche socialiste, l'agitation et la propagande communiste, le Parti Communiste Suisse (PCS), les Jeunesse Socialistes Suisses (JSS) et la Fédération Socialiste Suisse (FSS), qui avait été fondée le 3 décembre 1939 par les socialistes genevois et vaudois exclus du Parti socialiste suisse (PSS). Les parlementaires du PCS et de la FSS perdirent leur mandat. De nombreux communistes et socialistes, parmi lesquels Léon Nicole, Karl Hofmaier, Jules Humbert-Droz, Otto Brunner et Edgar Woog, qui avaient continué de travailler dans l'illégalité furent arrêtés et condamnés à des peines de prison. Avec l'approbation du PSS, ceux qui