Histoire et historiens
Chapitre 3 : L’histoire médiévale dans la perspective du christianisme, comment écrivait on l’histoire au Moyen-âge ?
Deux dates marquent un tournant entre l’Antiquité et le Moyen-âge :
313 : édit de Milan par lequel Constantin reconnait le christianisme
410 : Prise de Rome par Alaric, le roi des Wisigoths. Ceci marque la fin de la prépondérance de Rome et le début de l’émergence de forces nouvelles
L’histoire investie par le christianisme
Tradition antique ˂ christianisme : On cherche à inscrire la tradition chrétienne dans le courant général d’un passé commun.
Les fondateurs : Les historiens recherchent une périodisation de l’histoire qu’ils tirent des Ecritures. * Eusèbe de Césarée et la recherche du temps perdu (3e 4e s.) : père de l’histoire chrétienne, conception providentielle de l’histoire. * Saint Augustin et l’histoire providentielle (4e 5e s.) : La Cité de Dieu ˃˂ la providence * Orose et la lutte contre les païens : la mort et la violence ont régné tant que la religion a été ignorée.
La nouvelle histoire : Les vagues successives des Barbares et leurs installations créent une volonté d’utiliser l’histoire comme facteur d’intégration et d’identification. On veut inscrire le passé des nouveaux arrivants dans le temps de l’Histoire universelle et dans une tradition politique qui ferait des Barbares les successeurs légitimes des empereurs romains. Cette tentative est un échec (Les Variae réunis par Cassiodore). * Jordanès : Romana et Getica * Grégoire de Tours : Historiae fin du Ve s. * Isodore de Séville : Etymologies sur l’origine de certaines choses, Sentences, Chroniques
A l’ombre des cloîtres et des cathédrales
Les activités culturelles se retirent ensuite dans des lieux à vocation religieuse comme les monastères car la diffusion de la règle de Saint Benoit de Nursie, qui prône la lectio divina, donne une place plus importante à l’étude des textes bibliques et des commentaires patristiques. Les