Histoire et structure de la tragédie grecque
La tragédie est née en Grèce, sans doute des sacrifices rituels de boucs (en grec “tragos” d’où provient le mot “tragédie”) qui étaient sacrifiés aux dieux lors des grandes Dionysies. Les immolations sanglantes étaient accompagnées d’un chant lyrique entonné en honneur de la divinité: le dithyrambe.
Le genre s’était développé en Grèce dans le cadre de grands festivals organisés par l’ État. Chaque année, trois auteurs concouraient en présentant trois tragédies et un drame satyrique et une jury representative de la cité désignait le vainqeur.
Ces sortes de “concours tragiques” témoignaient de la puissance de la ville et de sa civilisation.
Pour ce qui concerne la structure de la tragédie ancienne, elle se compose de deux éléments: les personnages qui dialoguent entre eux sur la scène, et le cœur qui commente l’action pendant qu’elle se déroulait.
Du point de vue technique, elle se compose de plusieurs parties: le prologue – qui expose les faits precedent l’action-, le parodos – qui est le chant d’entrée du cœur, le stasimon – chant qui sépare les épisodes- , les épisodes, toujours trois, –les « actes » modernes -, et l’exodos – épisode final.
Le cœur a survécu à la tragédie grecque: il a été utilisé par les dramaturges de la Renaissance (par exemple Racine dans Esther et Athalie), et même par ceux des Lumières (par exemple Voltaire dans son Œdipe), pour en accroître la puissance lyrique et poétique. La tragédie classique est régie par la règle des trois unités : unité de temps, unité de lieu et unité d’action .
L’action de la tragédie classique se déroule, en effet, en un jour, de l’aurore au coucher du soleil.C’est dans l’espace de temps qui sépare les différents actes que l’action évolue, chaque acte permettant de prendre en compte l’évolution qui vient d’avoir lieu.
Dans la mythologie grecque, le destin se déchaîne souvent contre un petit nombre de victimes désignées, coupables d’arrogance, de démesure: