Histoire la france
C’est en cette fin de matinée du jeudi 13 octobre que nous avons eu le privilège et l’honneur de rencontrer monsieur Idelovici, survivant de la Shoah. C’est avec une grande aisance qu’il nous raconta son histoire, de la déportation jusqu’à sa libération.
Des le début il donna le ton et commença par écrire des mots au tableau qui résument toute son histoire: La peur/ L’humiliation/la souffrance. Ces trois mots résonnent dans notre tête. Nous étions tous silencieux, à écouter chacune de ses paroles pour n’en n’oublier aucunes. Ce sont les sentiments qu’il à ressenti tout au long des 3 longues années où il fut déporté. C’est en 1942, le 24 septembre exactement, que le cauchemar commença pour lui, son père, sa mère, ses deux sœurs, son oncle et sa tante. « Au début, on ne se rend pas compte » , nous dit-il. C’est en marchant vers le commissariat accompagnée de sa famille, qu’ils commencent à comprendre ce qui leur arrive. Personne n’ose prononcer un mot, c’est à ce moment là qu’il y a une véritable « chute de l’esprit ». Mais après tout que faire? Ils sont impuissants, et n’imaginent pas une seul seconde les atrocités, qu’ils découvriront ou subiront. Toute la famille est transportée dans de vulgaires « wagons à bestiaux » en bois , où plus d’une quarantaine de personnes sont entassés. Il y a des hommes , des femmes, ou encore des enfants de tout âge. Après avoir passé trois jours et deux nuits à voyager dans des conditions plus que rudimentaires, les wagons s’arrêtent en haute Silésie. C’est à ce moment qu’ils vécurent le premier choc émotionnelle. Tout les hommes, à partir de 50 ans doivent quitter le wagon, c’est-à-dire tout les hommes capables de travailler. Monsieur Idelovici ayant tout juste 15 ans n’est donc pas en position de pouvoir travailler. C’est un des allemands, le pointant du doigt, pensant qu’il était majeur, lui dit de sortir du wagon. Il ne pouvais imaginer que cette Allemand lui avait donner , le seul espoir, aussi minime qu’il