Nous avons deux documents qui rapporteraient les paroles de la première rencontre entre Cortez et Moctezuma II en novembre 1519. Ces documents sont issus du même ouvrage Histoire de la conquête du Mexique ou de la nouvelle Espagne, livre III, par Fernand Cortez (Hernàn Cortés). Ce dernier est aussi le colonisateur du Mexique, soit un acteur de l’évènement. Cette rencontre a eu lieu en novembre 1519, six mois après le débarquement à Vera Cruz. Ce fut en septembre que les Espagnols s’allièrent aux Tlaxcaltèques, peuple dominé par celui de Tenochtitlan. C’est une rencontre entre deux peuples qui ignoraient l’existence de l’autre, donc qui ignorent aussi la culture de l’autre. Nous sommes en pleine période de colonisation des « terres nouvelles » suite à la découverte de Colomb. Certains conquistadors privilégient le pillage des richesses tandis que d’autres sont là pour coloniser ces terres. Le fait que ces discours nous soient rapportés par Fernand Cortez met en doute leur véracité et de leur objectivité. Nous allons donc vérifier s’ils sont fidèles à la réalité. Tout d’abord, Moctezuma dit que les Espagnols ne sont pas des dieux et bien des hommes fait « de la même pâte qu’eux ». Cortes en est effectivement convaincu aussi puisqu’il lui répond qu’il n’est qu’un Prince et lui un ambassadeur du Roi qui est ami des Aztèques. Ce dernier dit que certains rapportent que les Espagnols sont assoiffés d’or. Le Prince dit aussi être impressionné par la puissance des Espagnols, du fait qu’ils ont dompté des « cerfs » inconnus à eux qui sont en fait des chevaux, et qu’ils ont des armes, tuyau d’un métal inconnu, qui jettent un feu. Pour les indiens, le feu qui provient de ces armes est un « secret surnaturel ». Cortez en a profité pour valoriser sa puissance en ironisant que non, leurs armes ne sont pas surnaturelles mais bien le fruit de l’industrie, chose que les Aztèques ignorent, et que leurs chevaux ne sont pas des cerfs mais des bêtes bien plus supérieures. Sinon,