HISTOIRE seconde corriger nathan
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L’invention de la citoyenneté dans l’Antiquité
❯ MANUEL PAGES 34-77
Les exemples d’Athènes et de Rome, de loin les mieux documentés, nous font pénétrer au cœur de la citoyenneté antique. Les chapitres 2 et 3 permettent de confronter deux approches très différentes de la citoyenneté, au niveau conceptuel et territorial.
Plusieurs années avant l’ère chrétienne, les Grecs créent des cités. L’une d’elles, Athènes, invente la démocratie. Elle devient ainsi une cité de quelque 2 500 km2, gouvernée par l’ensemble de ses citoyens. La citoyenneté y est restreinte à une minorité, à laquelle on demande une participation active à la vie civique. Quelques siècles plus tard, Rome diffuse dans son vaste empire de plus de 3 millions de km2 son propre modèle de citoyenneté. La citoyenneté n’y est pas jalousement gardée comme à Athènes, mais progressivement ouverte, conçue comme un moyen d’intégration des hommes libres à l’Empire. Être citoyen est un symbole de réussite sociale et d’intégration culturelle. L’étude de cette citoyenneté romaine doit donc être mise en relation avec le processus de romanisation. La signification de la citoyenneté romaine s’est profondément modifiée entre le début du Ier siècle et la fin du IIIe siècle : les citoyens participent de moins en moins au pouvoir politique avec l’augmentation du rôle de l’empereur dont les pouvoirs sont de plus en plus monarchiques et qui n’est plus choisi par le Sénat.
Docs 1 et 2. L’Acropole d’Athènes et le forum à Rome
Cité et citoyenneté peuvent se définir en termes de participation des citoyens aux différentes facettes de la vie collective. Les documents 1 et 2 illustrent deux espaces majeurs de la citoyenneté athénienne et romaine. Dominant Athènes, l’Acropole est la colline sacrée qui concentre les temples majeurs de la cité. Elle est l’un des lieux essentiels de la religion civique athénienne, notamment lors de la fête des Panathénées qui honore Athéna, la déesse