En Allemagne, les droits fondamentaux ont une tradition très longue, bien que la naissance de la notion des droits incessibles de l’homme est plus difficilement à discerner dans la vieille théorie de l’Etat allemand que dans la tradition anglo-saxonne, par exemple. À l’époque des Guerres des paysans, en 1625, a pris naissance, l’idée que les hommes soient de nature égaux. En 1687, Pufendorf voulait soustraire à l’autorité publique la liberté de religion et en 1752, Christian Wolff décrivait les hommes en possession des droits innés naturels d’égalité, de liberté et de sécurité. Les droits fondamentaux avaient déjà été inscrits dans la Constitution de Francfort de 1849 (Paulskirchenverfassung). Cette inscription marquait une tentative de récipier un état de droits élémentaires de l’homme et du citoyen, tels qu’ils ont été formulé en Amérique du Nord et en partie en France. Les droits fondamentaux inscrits étaient à peu près identiques à celles qu’on connaît aujourd’hui. Pourtant, la Constitution de Francfort n’est jamais entrée en vigueur. L’idée et la formulation du livre des droits fondamentaux a cependant influencé les Constitutions à venir. La Constitution de Weimar de 1919 a, pour la première fois sur tout le territoire du Reich allemand, institué expressément un catalogue de droits fondamentaux qui s’orientait aux projets de 1848 . Par ailleurs, la Constitution de Weimar a été plus ouverte à un développement en incluant quelques droits sociaux. Malheureusement, la République de Weimar connût un échec soudain. Les dettes de la Première Guerre mondiale, les tensions et la Crise de 1929 mais notamment les lacunes de la Constitution elle-même (démocratie comme suicide ) ont finalement conduit à la prise du pouvoir par les National-Socialistes et ont mené l’Allemagne dans l’ère noire du 3e Reich particulièrement hostile aux Droits de l’homme et de l’individu. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la place du citoyen dans