Histoire
Avec l’agrandissement du royaume, le roi doit trouver un moyen pour assurer une unité de direction dans les différentes provinces, dans les différentes régions, étant donné qu’il ne peut être présent partout à la fois. Par conséquent, il a du établir des agents qui parlaient en son nom, chargés de l’administration générale. Au moyen âge, cette administration s’était faite successivement avec trois types d’agents : les prévôts, ensuite les baillis, et enfin les sénéchaux. Les prévôts sont apparus les premiers dès le début du XIIe siècle, ils font figure de représentants du roi dans les provinces, avec des compétences extrêmement larges, ils sont des sortes d’administrateurs polyvalents, puisqu’ ils peuvent tout à la fois rendre la justice, récolter les impôts, et lever les armées. Ces prévôts vont connaitre un déclin, ils vont être ensuite remplacés à partir du XIIIe siècle, par ce que l’on va appeler les baillis au nord de la France, les sénéchaux au sud, et ils ont aussi à la fois des pouvoirs judiciaires, financiers et militaires. Mais avec l’arrivée de la Renaissance à partir du XVIe siècle, on assiste au déclin de ces organes, au profit de nouveaux agents mieux adaptés. Cependant ils ne seront jamais supprimés, et leurs attributions seront purement honorifiques.
A partir du 16e siècle, les véritables chefs de l’administration royale vont d’abord être des gouverneurs qui vont occuper cette fonction jusqu’au XVIIe siècle, puis ensuite les intendants. Ce sont des commissaires dont le statut est temporaire et révocable. A la différence des officiers, on a refusé la tendance à la patrimonialité pour pouvoir avoir un contrôle sur les fonctions les plus importantes au sein de l’Etat. On peut dire globalement qu’à partir du milieu du XVIIe siècle et puis ensuite durant tout le XVIIIe siècle, il va y avoir un emploi de plus en plus systématique de ces commissaires, car ce sont