Historire de la roumanie
Faute de connaître les noms qu'elles se donnaient et leurs langues, ces populations sont appelées d'après Hérodote et Homère, mais un peu abusivement (car ces deux auteurs se réfèrent à la Grèce seulement) : Pélasges. Au XIIe siècle avant notre ère, une crise climatique[1] se manifeste (comme ailleurs en Europe) par l'abandon d'un certain nombre de sites : à ce moment, cela faisait plusieurs siècles déjà que de nouvelles populations, venues d'Anatolie et du nord de la mer Noire, étaient en train de s'installer à leur tour dans la région : ce sont les Indo-Européens, auxquels on doit la civilisation de Tei-Monteoru et celle des « tombes à ocre rouge »Les populations indo-européennes les plus nombreuses dans la région furent les populations de langues thraco-illyriennes, connues sous les noms de Thraces et Illyres, et appelés au nord du Danube Gètes par les auteurs grecs ou Daces par les auteurs romains ; les historiens parlent de Géto-Daces. Les Thraces étaient présents dans toute la partie orientale de la péninsule des Balkans ainsi que dans le bassin du bas-Danube au nord du fleuve, jusqu'au Boug méridional ; à l'est des Carpates, ils s'entremêlaient de Scythes. Au IVe siècle avant notre ère s'ajoutèrent les Celtes, représentés ici par des Scordisques (ou Scordices) et des Bastarnes (ces derniers, mêlés de Germains), et appelés par les auteurs grecs : Galates[3]. Enfin, à partir du premier siècle avant notre ère au sud du Danube, et du second siècle de notre ère au nord,