Homme invisible a la fenetre
Homme invisible à la fenêtre, en plus d’être un hommage à un ami de l’auteure, est un roman qui exprime bien les différentes relations qu’un humain peut avoir avec l’art. Depuis le bing bang, l’accident qui a fait de Max ce qu’il est maintenant, les deux artistes (Max et Mortimer) y trouvent un refuge, un réconfort. C’est dans cette optique que la première partie de ce texte expliquera la fonction de l’art en tant que source de soulagement.
Les artistes ont tous deux été confrontés à un choc et en sont sortis handicapés. Le peintre l’est devenu d’une manière physique, confiné dans un corps qui ne lui permet plus d’interagir d’une manière complète dans la société, emprisonné dans une chaise roulante qu’on se plait à appeler Rossinante en l’honneur du chevalier errant. Le sculpteur, aux prises d’une culpabilité, puisque c’est bien lui qui conduisait le véhicule lors du cataclysme, en / ressort avec un corps intègre mais un mental à jamais écorché. C’est là que leur art prend toute son importance.
Afin de renouer avec des sentiments qu’on ne réussit pas totalement à assumer, ou de mieux comprendre un évènement traumatisant, on peut décider, au moyen d’une création artistique quelconque, de laisser surgir ses émotions dans une œuvre, pour ainsi mieux se comprendre soi-même et de concrétiser ses ressentiments sur un medium physique. La plupart des gens qui refoulent leurs émotions ayant de la difficulté à les exprimer avec la parole, cette solution permet d’en favoriser la guérison. Il est même possible, en se penchant sur ses réalisations, d’en remodeler la valeur symbolique et ainsi, de les accepter.
Les deux personnages ont toutefois deux façons diamétralement opposées de réagir à ce traumatisme.
L’art en tant que moyen de vie
Max, ou encore Long Man, se considère chanceux de son sort. Il l’exprime d’ailleurs dès le début du roman / en disant qu’il pourrait avoir le cerveau bringuebalant, être aveugle ou encore héroïnomane. Son