La peinture d'Edward Hopper
& l’Étranger, d'Albert Camus

Judith Meyer
HK3

SOMMAIRE
Introduction

La peinture d'un monde absurde
L'émergence du sentiment de l'absurde dans le quotidien
Mise en scène d'une absurde comédie humaine

« Le sentiment de l'absurde est un mal de l'esprit qui naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde » (Albert Camus)
La solitude des êtres
La lumière, une force destructrice ?

Des œuvres aux intonations poétiques
« Le bruit de la conscience individuelle »
Évocation d'un monde sensible

Introduction
Edward Hopper n'a, à première vue, rien en commun avec Albert Camus sinon d'avoir vécut au court du XXème siècle. C'est un peintre américain isolé, plutôt en marge de son époque, qui a quasiment toujours refusé d'adhérer à des groupes ou de participer aux polémiques artistiques de son temps tandis que Camus, lui, appartient justement à cette génération qui s'inscrit dans la lignée de Zola en tant qu'écrivain engagé. Pourtant je n'ai pu m'empêcher en lisant l’Étranger de le mettre en relation avec les peintures de Hopper d'où se dégagent cette même atmosphère à la fois déstabilisante et poétique. D'ailleurs il s'avère qu'en 2005, la collection folio classique fait également ce rapprochement et choisit de mettre en première de couverture de l’Étranger une toile de Hopper, Conference at night. Quels liens y a-t-il entre ce roman marqué par le courant de l'absurde et une peinture qu'on classe à grand peine dans le « réalisme américain » ?
Et la similitude des effets sur le lecteur-spectateur serait-elle due à l'utilisation de thèmes communs ? Ou peut être à des techniques artistiques qui sauraient, de la littérature à la peinture, trouver une équivalence, prouvant ainsi la véracité des propos de Plutarque qui disait que « la peinture est une poésie muette tandis que la poésie est une peinture parlante ».

La peinture d'un monde absurde
L’émergence du sentiment de