Horace
ODES, IV 10
O crudelis adhuc et Veneris muneribus potens,
Ô cruel jusqu’à maintenant et puissant des bienfaits de Vénus insperata tuae cum ueniet pluma superbiae
Lorsque viendra à ton orgueil une plume inattendue et, quae nunc umeris inuolitant, deciderint comae, Abl pl
Et que tes cheveux, qui volètent maintenant sur tes épaules, seront tombés nunc et qui color est puniceae flore prior rosae Génitif sg abl sg génitif sg
Et que ton teint qui maintenant est plus frais que la fleur de rose rouge pourpre mutatus Ligurinum in faciem uerterit hispidam, génitif sg
Transformé se sera changé en une face hérissée de Ligurinien dices, Tu diras,
Légende : - sujet au nominatif - accusatif - datif
Remarques :
Vers 2 : - cum + indicatif : conjonction qui signifie « lorsque ». En poésie il peut être placé n’importe où mais en prose il serait au début de la proposition. On aurait alors : cum pluma insperata veniet tuae superbiae. - Pluma : métaphore pour le duvet qui se transformera en barbe. - Superbiae tuae : datif singulier. En poésie datif seul = ad + acc
Vers 4 : - color : « couleur » mais aussi « teint » - prior + ablatif. Le comparatif latin a pour complément un ablatif seul. Ainsi : « prior flore » signifie plus en avant (plus frais ici) que la fleur - flore rosae puniceae : traduction littérale : fleur de rose rouge pourpre. En frs : rose rouge ( color prior flore : teint + éclatant que la rose
Vers 5 : - Ligurinum : habitant de Ligurie : gaulois que l’on doit se représenter comme sale et barbu.
L’ensemble de ce qui a été traduit correspond à la circonstancielle de temps.
RONSARD :
Ode à Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée[1]
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.[2]
Las[3] ! Voyez