Houme
Document 1 : Victor HUGO, Le dernier jour d'un condamné, Chapitre X, Éditions Hatier, 1829.
Document 2 : Jean FAVARD, Les vertus de l'humanisation , Les prisons, Éditions Flammarion, Collection Domino, 1994.
Document 3 : Robert SCHMELCK, Article Pénitentiaire (traitement) , Encyclopaedia universalis, 1996.
Document 4 : L'incarcération , Paroles de taulards, Éditions Delcourt, 1999.
Document 5 : Jean DANIEL, Les prisons de la honte , Le Nouvel Observateur, 20-26 janvier 2001.
La prison actuelle correspond-elle aux objectifs pour lesquelles elle a été instaurée en tant que sanction pénale? Comment faire pour adapter cette institution à l'évolution de la société?
I -Constat: des conditions qui ne se sont pas améliorées depuis le XIX ème siècle
De la description de V. Hugo dans le Dernier jour d'un condamné à la mise en scène du premier jour d'un détenu contemporain, vu à travers le regard d'un dessinateur actuel, le schéma reste identique. rupture traumatisante (BD), dépersonnalisation (Hugo, BD) exiguïté et vétusté des lieux (Hugo), que traduit l'étroitesse des vignettes (BD), absence de lumière (Hugo, BD) absence d'hygiène, (Hugo, Daniel) surpeuplement et promiscuité, frustrations, conflits ethniques, suicides (Daniel)
II - Les fonctions de la prison liées à l'évolution de la société:
Conçue comme une amélioration au XIX par rapport aux peines corporelles, elle ne correspond plus aux besoins de la société et engendre des effets pervers
Une amélioration : des supplices à la privation de liberté
Daniel et Schmelck évoquent les législateurs qui, à la fin du XVIII ème siècle, ont introduit la prison comme sanction pénale à la place des châtiments corporels. Fierté légitime devant ce qui était un progrès, confirmée par M. Foucault, cité par Daniel.
Des objectifs différents: mettre la société à l'abri en isolant le coupable dissuader par l'exemplarité de la peine amender le coupable sur le plan