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La polémique entourant Dieudonné ces dernières années illustre bien la problématique difficile qu’est l’humour. En effet, ce dernier durant la dernière décennie se moque de toutes les races et religions avec comme objectif de critiquer le «système». Cependant, la communauté juive (et l’opinion publique en général) trouve ses blagues sur la Shoah particulièrement insultantes. Dieudonné se défend en disant qu’il faut rire de tout pour être libre. Ainsi cette polémique illustre la thématique «peut-on rire de tout».
Selon le Larousse, l’humour est une forme d’esprit qui s’attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité. Cependant cette forme est-elle appropriée pour parler de faits importants ou graves ?
Par «faits graves» nous entendons les événements qui touchent à la vie, la mort, la souffrance ou des faits marquants dans l’histoire.
Dès lors, l’humour peut-il traiter de tous les sujets, y compris les plus graves et les plus sérieux?
Nous verrons dans un premier temps l'intérêt et l’utilité de l’humour. Puis que, paradoxalement, ce registre non-sérieux est particulièrement adapté pour parler de faits sérieux. Enfin, nous verrons les limites de l’humour, qui n’est pas forcément approprié à tous les sujets.
Nous verrons dans cette partie l’importance de l’humour en général, quelque soit le sujet.
L’humour a toujours occupé une grande place dans la société. Il a été utilisé à toutes les époques, que ce soit au théâtre grec ou aux comédies de cinéma en passant par les pièces de Molière.
Il est apprécié par toutes classes sociales, que ce soit la plèbe durant l’époque romaine qui regardait des spectacles de marionnettes ou les patriciens qui regardaient des représentations théâtrales. Il est surtout représenté sous plusieurs formes artistiques : littérature peinture, cinéma, ... Cette diversité de formes se traduit aussi