Introduction L’humanisme se construit par un travail philosophique et/ou spirituel qui a pour but de donner du sens, d’expliquer le monde et de le transformer. Une telle conception aboutit à cultiver l’esprit de tolérance, de dialogue et l’esprit critique. L’éthique humaniste préconise la responsabilité et l’engagement de tous pour assurer la continuité de la civilisation et l’égale dignité de chaque membre de la société. I_Le mouvement humaniste aux XVe et XVIe siècles C’est avec Pétrarque (1304-1374) que naît en Italie le mouvement humaniste de la Renaissance. Le poète commence par recueillir les inscriptions sur les vieilles pierres de Rome et poursuit dans les manuscrits sa quête des Anciens. Il retrouve ainsi des lettres de Cicéron, ressuscitant un écrivain statufié par les écoles. Il s’illustre également en détectant un faux document au profit de son souverain. Lorenzo Valla (1407-1457), lui aussi, va traquer la vérité historique, préconisant l’étude philologique des textes et le retour à la pureté classique. Parti d’Italie, l’humanisme rayonne dans toute l’Europe cultivée. Le tournant du XV° et XVI° s. est marqué par une modification importante des façons de penser, des valeurs et du goût. Ces changements ont commencé dès le XV° dans la riche Italie marchande et princière du XV° siècle ; puis se sont propagés ensuite au reste de l'Europe. Le mouvement philosophique, l'humanisme, accompagne une renaissance scientifique et artistique.
L'essor de l'imprimerie va permettre une large diffusion des idées nouvelles parmi les couches supérieures de la société.
Les humanistes sont des intellectuels, souvent des clercs (Érasme, Rabelais), des professeurs, des marchands (G. Budé), des imprimeurs (E. Dolet, Estienne), des hommes d'État (T. More).
L'ambition des humanistes est de concilier, de faire la synthèse de deux sources de savoir : celui venu de l'antiquité grecque et romaine dont on redécouvre les textes,