Identité personnelle
Jimmy Lee Gordon
GORJ02068404
Travail présenté au Professeur Michel Seymour
Dans le cadre du séminaire PHI6385
20 décembre 2012
Université de Montréal
La question de l’identité personnelle, question fondamentale s’il en est, nous touche tous directement en tant que nous sommes concernés par notre être, par ce que nous sommes essentiellement. Quelle que soit notre « affiliation » philosophique, cette question porte en elle le germe de nos présupposés métaphysiques. Qui suis-je? Et voilà que déjà émergent certaines conceptions : je suis mon corps, mon esprit ou mon âme; je suis mon histoire; ou bien je suis tout cela, ou encore rien du tout. Interrogation donc radicale sur la nature de l’être humain, dont l’histoire remonte à l’orée de la philosophie, et qui continuera sans doute à faire couler l’encre des penseurs de tout acabit. Devant cette montagne philosophique, celui ou celle qui choisit tel ou tel sentier fait un pas décisif dans son « orientation philosophique ». En effet, ce choix n’est jamais sans révéler l’espace conceptuel dans lequel on baigne. La question du « qui suis-je » (ou encore du « que suis-je ») nous pousse non seulement à expliciter notre position métaphysique vis-à-vis la particularité de l’être humain, mais elle nous amène surtout à réfléchir sur le sens de notre existence : si je ne suis qu’un corps ou qu’un animal, alors qu’est-ce qui me différencie de mon chien qui copule en public et aboie lorsqu’il a faim[1]? En tant que dépositaire de la raison ne suis-je pas éligible à un statut existentiel plus noble que celui conféré par mon animalité (indubitable, du reste)? Et on l’aura vite compris, les conséquences éthiques sont énormes. Ce que je suis a une conséquence directe sur ce que je dois faire. Ainsi doit-on aborder la question de l’identité personnelle avec un