Idées idéologiques de la marginalisation
La marginalisation se fonde sur un refus des valeurs sociales, de la société de consommation.
Les individus concernés sont alors confrontés à deux types de vies : le fait de partir sur la route, d’être sans domicile fixe ; et le fait de recréer une nouvelle société, un nouveau mode de vie.
1- « Sur la route » et Beat Generation
Un mouvement marginal d'une grande importance fait son apparition dans les années 50 : la « Beat Generation ». Le terme de « Beat Generation » fut employé pour la première fois en 1948 par Jack Kerouac, écrivain, pour décrire son cercle d'amis. «Howl » d'Allen Ginsberg (1956), «Le festin nu » de William S. Burroughs (1959) et « Sur la route » de Jack Kerouac (1957) sont les œuvres les plus marquantes de la littérature beatnik. Ce mouvement a d'autant plus choqué l'Amérique puritaine par l'homosexualité assumée de plusieurs de ses membres. « Howl » et « Le Festin nu » furent poursuits en justice pour obscénité, marquant la libération du monde de l'édition. William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac sont les précurseurs de la libération sexuelle et du mode de vie de la jeunesse des années 60, celle de la Beat Generation, qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Elle a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock.
« Sur la route » est un roman quasi-autobiographique de Jack Kerouac. Il raconte son histoire à travers les routes, avec ses amis Neal Cassady, Allen Ginsberg et les autres, nommés différemment dans le livre. Ce livre est écrit en prose essentiellement surréaliste. Une adaptation cinématographique du livre a été réalisée en 2012.
Dans le même genre de roman, nous trouvons « Into the Wild » (1996), écrit par Jon Krakauer. C'est un livre biographique retracant la vie de Christopher McCandless. Dégouté par la civilisation moderne, il rejette les principes de la