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LE PATRIMOINE RURAL AMAZIGH : UNE MEMOIRE, UN ATOUT TOURISTIQUE ET UNE CULTURE A SAUVEGARDER
RURAL INHERITANCE AMAZIGH : A MEMORY, A TOURIST ASSET AND A CULTURE TO BE SAFEGUARDED
Dr. Driss CHEDDAD Enseignant chercheur - Institut des Hautes Etudes Africaines Université Med V – Rabat, Maroc. e patrimoine est une notion plurielle, évolutive qui s’exprime par le triple devoir de protéger, de conserver et de transmettre. La définition du patrimoine au Maroc est plus étroite et le terme de patrimoine ne s’applique qu’à un certain nombre de vestiges à qui l’on connaît une valeur spécifique d’un point de vue de l’histoire de l’art, de l’esthétique, de la mémoire collective. Dans ce sens étroit le patrimoine a longtemps été assimilé aux seuls monuments historiques qui ont marqué et marquent encore l’espace culturel marocain (villes impériales, palais, mosquées, mausolées, sanctuaires, médrassas, minarets, etc.). Le patrimoine rural (matériel et immatériel) au Maroc est une notion récente sans définition très claire et consensuelle, sinon par opposition au patrimoine protégé (monuments historiques : médinas impériales, ruines romaines, etc.). Il s’agit d’un patrimoine produit par la culture paysanne, qui relève souvent du savoir local. Le patrimoine rural révèle en tout cas des ressources culturelles d’un territoire limité, d’un terroir, d’un douar, d’une oasis ou d’une valeur d’une tribu, des spécificités d’une identité en perpétuelle évolution et se trouve de ce fait un facteur de développement du tourisme culturel local. Le patrimoine rural marocain, n’a eu de valeur et de reconnaissance qu’à travers les circuits touristiques et l’industrie cinématographie qui ont dévoilé sa richesse architecturale au monde entier par le biais des films tournés dans le Sud, en particulier à Ouarzazate et ses banlieues. I- L’architecture amazigh à travers ses édifices : ksar, kasbah et agadir : On ne peut nier l’existence d’une